De la zoothérapie dans les écoles et les hôpitaux

ZOOTHÉRAPIE. Depuis 2009, des écoles et des centres hospitaliers de la région font appel aux services de «Synergie plumes et poils», une entreprise trifluvienne fondée par Élaine Morin.

Quelques établissements de la Rive-Sud sont du nombre, dont l’école secondaire Jean-Nicolet et l’école secondaire Les Seigneuries, à Saint-Pierre-les-Becquets.

«Cela faisait environ 5 ans qu’on faisait des projets en partenariat avec Jean-Nicolet, avant qu’on arrête, cette année. À cette école, je travaillais surtout avec des classes d’adaptation scolaire, notamment des jeunes qui avaient des troubles d’apprentissage ou de comportement, ou encore qui avaient un milieu familial difficile», souligne Mme Morin.

Elle explique que l’animal permet d’abaisser les barrières du jeune. Ainsi, ils arrivent à s’ouvrir davantage et à parler de choses dont ils ne parleraient pas autrement. «On fait beaucoup d’animations et d’ateliers sur l’estime de soi, explique-t-elle. On fait aussi des projets individuels avec les jeunes.»

Élaine Morin affirme que l’animal apporte une motivation aux jeunes qui participent aux ateliers. «Grâce à l’animal, on amène les participants dans un plan, qui est le leur, un peu à leur insu. Autrement dit, pour les aider à les motiver, on inverse les rôles en leur demandant de motiver l’animal. Le jeune doit donc trouver un motivateur qui inciterait l’animal à se dépasser. Sans vraiment s’en rendre compte, le participant applique la méthode qu’on utilise avec lui…mais dans le rôle inverse», indique la zoothérapeute.

Centres de santé

Plusieurs centres de santé et résidences sont aussi des clients de «Synergie plumes et poils». C’est le cas, entre autres, de la Villa Domaine Saint-Grégoire, la Résidence Saint-Joseph à Nicolet, ainsi que les centres de ceux de Nicolet, Saint-Pierre-les-Becquets et Saint-Célestin. L’un des plus vieux clients de l’entreprise est d’ailleurs le Centre de santé Christ-Roi, à Nicolet.

«À Nicolet, il y a une belle ouverture pour le travail individuel. C’est vraiment de la zoothérapie pur et dur, précise Élaine Morin. On travaille généralement avec des gens qui ont des problèmes cognitifs élevés, comme l’Alzheimer, des problèmes de violence, etc. Mais dans les centres de santé, c’est vraiment une clientèle mixte.»

Elle mentionne que souvent, ces personnes ne peuvent assister aux activités de groupes, que ce soit à cause de leur problème, par manque d’intérêt ou parce qu’elles n’ont pas le potentiel. La clientèle est donc bien ciblée par les intervenants du milieu.

«Quand nous nous déplaçons, nous venons spécifiquement pour eux. On fait beaucoup de stimulation avec eux, parce qu’ils sont souvent laissés à eux-mêmes avec des troubles d’anxiété, de stress, …», raconte la propriétaire de Synergie plumes et poils

En duo avec Mandolyne

La zoothérapeute Élaine Morin travaille parfois de concert avec l’artiste bécancouroise Mandolyne. Les animaux de Synergie plumes et poils sont ainsi intégrés dans les contes et les animations, ce qui permet de dynamiser et «mettre du contenu vivant» dans les spectacles.

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